à des dissertations intéressantes et dont l'un de nous a déjà eu communication.
En rassemblant ces matériaux et en y joignant le résultat de nos propres expériences
et de nos observations, nous espérons pouvoir mettre dans la suite l'Académie en
état de donner, avec connaissance de cause, son avis sur l'objet sur lequel elle est
consultée.
En attendant, nous ne craignons pas de dire que les changements apportés aux
anciens usages de la province nous paraissent avoir été ordonnés prématurément,
que les inconvénients du nouveau règlement qui a été fait n'ont pas été suffisamment
prévus, ni pesés ; que les habitants de la paroisse Saint-Martin se trouvent exposés à
des condamnations injustes, auxquelles, malgré toutes les précautions possibles, ils
ne peuvent échapper ; que le nouvel ordre de choses qu'on a cherché à introduire
entraînerait infailliblement l'abandon de la culture du chanvre. Enfin, nous pensons
qu'il est à souhaiter, qu'il est juste, qu'il est nécessaire même de ramener
provisoirement les choses à l'état où elles étaient avant le 14 avril 1784.
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