MÉMOIRE
SUR LA COMBUSTION DES CHANDELLES
DANS
L’AIR ATMOSPHÉRIQUE,
ET DANS L’AIR ÉMINEMMENT RESPIRABLE (1).
J’ai précédemment établi, dans de précédents mémoires, que l’air de l’atmosphère
n’est point une substance simple, un élément, comme le croyaient les anciens, et
comme on l’a supposé jusqu’à nos jours ; que l’air que nous respirons n’est
composé que d’un quart d’air éminemment respirable, et que le surplus est une
mofette vraisemblablement très-composée elle-même, qui ne peut servir seule à
l’entretien de la vie des animaux, à la combustion et à l’inflammation. Je me trouve
obligé, en conséquence, pour me rendre intelligible dans ce mémoire, de distinguer
quatre espèces d’airs ou de fluides aériformes.
Premièrement, l’air atmosphérique ; c’est celui dans lequel nous vivons, que nous
respirons, etc.
Secondement, l’air pur, l’air éminemment respirable ; c’est celui qui n’entre que pour
un quart environ dans la composition de l’air de l’atmosphère, et que M. Priestley a
très-improprement nommé air déphlogistiqué.
Troisièmement, la mofette atmosphérique, qui entre pour les trois quarts dans la
composition de l’air de l’atmosphère, et dont la nature nous est encore entièrement
inconnue.
(1) Mémoires de l’Académie des sciences, année 1777, p. 195.
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