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Mémoires > LAVOISIER, Mémoire sur la combustion des chandelles dans l'air atmosphérique et dans l'air éminemment respirable, 1862 (1777).
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Quatrièmement, l’air fixe, auquel je donnerai dorénavant, à l’imitation de M. Bucquet, le 
nom d’acide de la craie, d’acide crayeux, et que je distinguerai sous le 
nom d’acide crayeux aériforme ou d’acide crayeux en liqueur, suivant 
qu’il se présentera dans l’un ou l’autre de ces deux états.

Presque tous ceux qui se sont occupés d’expériences sur la combustion des 
chandelles ou bougies se sont persuadé qu’il se faisait une diminution considérable 
du volume de l’air pendant la combustion : on a fait pour le prouver une expérience 
très-simple, mais qui n’est rien moins que concluante. On a placé une bougie sur la 
platine d’une pompe pneumatique, et on a mis par-dessus un récipient : on a observé 
que la bougie s’éteignait au bout d’un très-court intervalle de temps, et que, lorsque 
les vaisseaux étaient refroidis, le récipient tenait à la platine ; or cet effet ne pouvait 
avoir lieu qu’autant que le volume d’air qui restait sous le récipient, après la 
combustion, était moindre que celui qui le remplissait avant l’introduction de la 
bougie ; mais on n’a pas fait attention qu’on ne peut placer un récipient sur une 
bougie sans que l’air du récipient soit échauffé dans l’instant même où on le place 
sur la bougie, et avant qu’on l’ait appliqué sur la platine ; c’est donc de l’air chaud 
qu’on enferme sous la cloche : or de l’air chaud diminue de volume en se 
refroidissant ; il n’est donc pas étonnant que le récipient tienne à la platine quand la 
lumière est éteinte et que les vaisseaux sont refroidis.

Il faut observer, d’ailleurs, qu’il est peu de machines pneumatiques dans lesquelles il 
ne puisse passer quelques portions d’air entre les cuirs et les bords du récipient, 
dans un moment surtout où le récipient, loin de tenir à la platine, en est au contraire 
repoussé, en raison de l’effort occasionné par la dilatation ; il s’échappe donc 
presque toujours de l’air pendant la combustion de la chandelle : dès lors il ne reste 
plus sous le récipient assez d’air pour faire équilibre avec la pression de 
l’atmosphère, et il en résulte une nouvelle cause d’adhésion du récipient à la platine.

Les expériences faites sous des cloches plongées dans de l’eau ne sont pas plus 
concluantes : 1° l’air se dilate pendant le temps même qu’on y 

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