La progression des droits pendant cette première époque a été très rapide. On en
jugera par la comparaison des prix des baux de Carlier et de Henriet :
[Tableau non reproduit dans cette version ]
DEUXIÈME ÉPOQUE, COMPOSÉE DE TROIS BAUX,
PENDANT DIX-HUIT ANS.
La dernière guerre commencée en 1755 exigeant du gouvernement qu'il fût pourvu au
moyen de la soutenir avec assez de vigueur pour en abréger la durée, M. de Séchelles
pensa qu'il était plus avantageux d'augmenter les revenus dont le Roi avait besoin par
la voie des emprunts que par celle des impositions. Il porta en conséquence le
nombre des fermiers généraux à soixante au lieu de quarante, auquel il avait été fixé
depuis 1726 ; il arrêta que cette Compagnie régirait par elle-même l'universalité des
droits compris dans son bail et qu'au lieu de l'avance de 8 millions faite jusqu'alors, il
en serait fait une de 60 millions.
Les fermiers généraux versèrent en conséquence au Trésor royal, pendant les neuf
premiers mois de 1756, un fonds de 60 millions, auquel ils contribuèrent chacun pour
1 million.
La condition de régir l'universalité des droits, en faisant cesser l'usage des sous-
fermes, assurait au Roi un avantage de plus de 3 millions par année, dont le Roi était,
alors chargé par les intérêts des fonds et honoraires de 215 sous-fermiers, qui
composaient 15 compagnies d'aides et 12 de domaines, isolées entre elles dont
plusieurs
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