croyait pas plus aux Zahuris qu'à la baguette divinatoire et aux vampires. Nous
rapprocherions-nous aujourd'hui des siècles de barbarie et la philosophie aurait-elle
reperdu parmi nous une partie du terrain qu'elle avait gagné ? Je ne saurais le croire
et je m'efforce même d'écarter cette idée. Sans doute le public reviendra bientôt de ce
premier moment d'illusion, et cette circonstance apprendra à ceux qui réfléchissent et
surtout ceux qui écrivent à être plus en garde à l'avenir contre les fables de cette
espèce.
J'ai l'honneur d'être, etc.
P. S. Depuis cette lettre écrite, j'ai appris que M. Paulard, curé de la paroisse où est né
le prétendu hydroscope, homme vrai et éclairé qui a été à portée de le suivre depuis
son enfance, loin de partager l'enthousiasme dans lequel on a donné sur son
compte, assure au contraire n'avoir jamais rien reconnu en lui de particulier ; des
vases pleins d'eau ont été cachés sous terre en présence de M. Paulard et bien
recouverts ; le jeune homme n'a pu les reconnaître et il a été obligé de convenir qu'il
ne pouvait découvrir que les eaux inconnues ; que les eaux connues, au contraire,
étaient invisibles pour lui ; cette réponse indique assez l'imposture et la supercherie.
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