RÉSULTATS
DE
QUELQUES EXPÉRIENCES D’AGRICULTURE,
ET RÉFLEXIONS SUR LEURS RELATIONS
AVEC L’ÉCONOMIE POLITIQUE (1).
Il y a environ dix ans que je m’occupe d’agriculture et que je travaille à rassembler les
matériaux d’un ouvrage que je médite sur cet objet. Quoique je sois bien éloigné du
but que je me suis proposé, quoique je n’aie point encore à présenter des résultats
décisifs, j’ai pensé qu’il était temps que je misse sous les yeux de la Société, un
aperçu de mes travaux ; je serai plus à portée d’être guidé par ses conseils, et je
suivrai avec plus de confiance des expériences qu’elle aura en quelque façon
adoptées, ou, au moins, qu’elle voudra bien diriger ou rectifier.
La propriété dans laquelle est établie mon exploitation est située sur la route qui
conduit de Vendôme à Blois, à peu près à égale distance de ces deux villes.
L’arpent, mesure de Blois, est de 100 perches carrées de 24 pieds, ce qui donne
1,600 toises carrées pour la superficie de cet arpent. On emploie dans le même pays
une autre mesure connue sous le nom de septerée vendômoise ; elle est composée
de 75 perches de 28 pieds chacune, ce qui donne, pour la superficie de la septerée
vendômoise,
(1) Lu en 1788, à la Société d’agriculture de Paris. - Le lecteur est prié de se reporter à
l’époque à laquelle ce mémoire a été rédigé. (Annales de Chimie, décembre
1792, t.XV, page 267.)
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