sera pas très considérable, parce que les matières minéralogiques ne sont pas très 
variées dans la Généralité d'Orléans, et qu'il serait superflu d'accumuler les matières 
de différents cantons, quand elles seraient évidemment de même nature.

Vous apercevez déjà, Messieurs, combien vous pourrez tirer parti de la relation qui 
existera entre la carte minéralogique et le dépôt correspondant que vous aurez formé. 
On ne pourra pas vous proposer un projet de construction de chemin ou de pont, que 
vous ne puissiez reconnaître, par vous-mêmes et par la seule inspection de la carte, 
quelles sont les ressources et les facilités qu'on aura pour le construire, quelle est la 
nature des matériaux qu'on y pourra employer, à quelle distance seront établies les 
carrières ou fouilles. Il en sera de même de tous les objets relatifs aux arts et aux 
manufactures. Cet ouvrage est déjà commencé ; on ne vous demande, pour le 
compléter, que la permission de solliciter en votre nom le secours des bureaux 
intermédiaires des départements, des membres de l'Académie des sciences et arts 
de cette ville, des ingénieurs des ponts et chaussées, et de toutes les personnes 
instruites de la province.

IV

SUR L'AGRICULTURE ET LE COMMERCE DE L'ORLÉANAIS (1).

PREMIÈRE PARTIE.

DE L'AGRICULTURE EN GÉNÉRAL, ET DANS LA PROVINCE DE L'ORLÉANAIS

EN PARTICULIER.

S'il est douloureux d'avoir à vous annoncer que l'agriculture, en France, est dans un 
état moins florissant qu'elle ne l'est en Angleterre, il est en même temps bien 
consolant pour nous d'avoir à vous ap- [apprendre]

(1) Procès-verbal de l'Assemblée provinciale de l'orléanais, p. 223.