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Correspondance > LAVOISIER, Lettre sur le vitriol de la tourbe, 1868.
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LETTRE SUR
LE VITRIOL DE LA TOURBE.

 

Les naturalistes, Monsieur, qui ont écrit sur la tourbe parlent presque tous du fer qu'on y rencontre dans l'état de vitriol, mais il est très-douteux qu'on en puisse trouver une assez grande abondance pour l'en tirer avec profit. Dans presque toutes les exploitations de vitriol qui existent, ce minéral s'extrait des pyrites. On torréfie ces der- nières, soit dans les vaisseaux fermés pour en obtenir le soufre, soit à l'air libre, après quoi on les lessive avec de l'eau; on obtient ensuite le vitriol par évaporation. C'est ce qui se pratique à Schwartzemberg et à Geyer, dans la haute Saxe; je pense qu'il en est de même en Angleterre. H est bien vrai qu'on connaît des terres tellement chargées de vitriol, qu'il suffit de les lessiver et de faire évaporer la lessive pour en obtenir en grande abondance. Telle est la terre de Cremnitz, en Hongrie; mais ces exemples sont rares; ils n'ont lieu qu'à l'approche des pays de mines et de grandes montagnes, et la ville de Beauvais n'est point dans ces circonstances.
Quant à l'huile de vitriol, on ne l'extrait plus du vitriol; on la retire avec beaucoup plus d'avantages du soufre par la combustion, et il existe depuis quelques années à Rouen une manufacture de cette espèce. Le seul débouché qu'on puisse espérer est donc celui du vitriol en nature, et c'est dans cette supposition que doit être fait le calcul du bénéfice.
Vous devez conclure de ces réflexions qu'il est très-peu probable

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