PREMIÈRE EXPÉRIENCE.
Dissolution de la craie par l'acide nitreux.
PRÉPARATION.
J'ai mis dans un petit matras à col long et étroit 6 onces d'acide nitreux, dont le poids
était à celui de l'eau comme l29895 est à 100,000. J'ai jeté peu à peu, par le col du
matras, de la craie en poudre séchée à un degré de feu longtemps continué et à peu
près égal à celui du mercure bouillant.
EFFET.
La dissolution s'est faite avec une vive effervescence, mais presque sans chaleur.
J'avais soin de tenir le matras bouché, autant qu'il était possible ; je le débouchais de
moment en moment pour donner issue aux vapeurs élastiques qui se dégageaient
avec impétuosité : l'objet de ces précautions était d'avoir le moins d'évaporation qu'il
était possible. J'ai employé, pour parvenir au point de saturation, 2onces 3 gros 36
grains de craie ; le total du poids des matières employées dans la dissolution était,
donc de 8 onces 3 gros 36 grains ; cependant, ayant pesé de nouveau après la
combinaison, le poids ne s'est plus trouvé que de 7 onces 3 gros 36 grains, ce qui
formait une perte de poids d'une once juste.
Cette perte de poids ne pouvait être attribuée qu'au fluide élastique qui s'était dégagé,
et aux vapeurs aqueuses, ou autres, qu'il avait entraînées avec lui ; il fallait donc
trouver un moyen de les retenir et de les examiner. C'est ce que je me suis proposé
dans l'expérience qui suit.
DEUXIÈME EXPÉRIENCE.
Mesurer la quantité de fluide élastique qui se dégage de la craie pendant sa
dissolution dans l'acide nitreux.
DESCRIPTION DE L'APPAREIL.
AB (fig.1) est une platine de cuivre jaune, ou laiton, de 12 pouces
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