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Mémoires > LAVOISIER, Mémoire où l'on prouve , par la décomposition de l'eau, que ce fluide n'est point une substance simple, 1862 (1781).
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même et n’exigerait pas une longue description ; mais quelque intéressantes qu’aient 
été pour nous les premières épreuves que nous en avons faites, et dont M. Berthollet 
a bien voulu être témoin et coopérateur, les bornes de ce mémoire ne nous 
permettent pas d’entrer, à ce sujet, dans le détail qu’elles exigeraient, et nous 
passerons rapidement aux expériences plus concluantes que nous nous sommes 
empressés de tenter dès que notre appareil eut acquis successivement le degré de 
perfection nécessaire. Nous dirons seulement qu’en faisant passer dans un tube de 
fer incandescent, soit de l’eau en vapeurs fournie par une cornue à laquelle il était 
ajusté, soit de l’eau versée goutte à goutte au moyen d’un robinet ouvert 
imperceptiblement, et qui, se vaporisant de même dès qu’elle commençait à atteindre 
la partie rouge du fer, était également forcée, en la parcourant en entier, d’acquérir au 
passage le même degré de chaleur, nous avons constamment obtenu de grandes 
quantités d’air inflammable ; que cet air présentait, dans son inflammation et dans sa 
détonation avec l’air déphlogistiqué, tous les phénomènes qui caractérisent celui 
qu’on obtient par la dissolution de quelques métaux dans l’acide vitriolique ; qu’il avait 
de même une odeur très-marquée ; mais que, n’offrant rien de semblable à celle de 
l’acide sulfureux qu’on démêle dans l’air inflammable ordinaire, celui-ci se 
rapprochait infiniment plus de ce que les chimistes ont nommé empyreume ; que sa 
pesanteur spécifique, déterminée avec des instruments très-délicats, s’est toujours 
trouvée d’autant moindre que l’air atmosphérique qui remplissait originairement 
l’appareil s’y est mêlé en moindre proportion par rapport au volume total de l’air 
inflammable qu’on a fabriqué à chaque expérience, et que, pour peu qu’on en 
produise un volume décuple de la capacité des vaisseaux qu’on emploie, on l’obtient 
au moins neuf fois plus léger que celui de l’atmosphère ; qu’enfin le tube de fer 
soumis à cette opération éprouve successivement une altération considérable qui le 
rend de moins en moins propre à dégager l’air inflammable ; que l’opération éprouve, 
par cette raison, un ralentissement gradué jusqu’à ce qu’elle cesse enfin totalement, 
et qu’alors le fer calciné intérieurement se trouve converti, sur une grande
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