les maladies épizootiques dans les provinces où le parcours est autorisé ?
La brièveté des baux que les propriétaires font à leurs fermiers présente encore des
obstacles qui n'ont point échappé à l'attention de Sa Majesté. Il est sensible qu'aucun
cultivateur ne se déterminera à entreprendre de grandes spéculations et à faire sur
une propriété étrangère des avances considérables, lorsqu'il ne pourra pas espérer
d'en être indemnisé. Il est reconnu que ce n'est qu'au bout de huit à dix ans qu'un
fermier commence à recueillir le fruit des améliorations qu'il a faites, et ce terme
excède déjà la durée des baux ordinaires ; ce sont ces considérations qui ont
déterminé Sa Majesté à exempter, par arrêt de son Conseil du 2 janvier 1775, des
droits de centième denier et demi-centième denier les baux dont la durée n'excédera
pas 29 ans. Mais, comme ce règlement n'est pas suffisamment connu des
propriétaires et des fermiers et qu'il n'a pas opéré dans la durée des baux la
révolution qu'on devait en attendre, on en joint plusieurs exemplaires à cette
instruction, afin que les Assemblées provinciales en fassent connaître les
dispositions aux Assemblées de département et que les intentions bienfaisantes de
Sa Majesté ne demeurent point ignorées.
Il resterait à remédier aux inconvénients qui résultent de l'instabilité des baux des
bénéficiers ; mais, quelque convaincue que soit Sa Majesté de l'importance dont
serait pour l'agriculture un règlement sur cet objet, elle croit devoir différer encore de
s'en occuper jusqu'à ce qu'elle ait rassemblé les observations des Assemblées
provinciales.
Le Roi, en autorisant le Contrôleur général de ses finances à communiquer ces
réflexions aux Assemblées provinciales, désire qu'elles les transmettent aux
Assemblées de départements, qu'elles deviennent l'objet de correspondances entre
ces derniers et les curés et les propriétaires les plus instruits de leur arrondissement
et que cet objet forme un des articles essentiels des instructions qui seront données
aux commissions intermédiaires.
Dans la correspondance habituelle que les Assemblées provinciales
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