dressés dans ces bureaux et ensuite présentés aux fermiers généraux préposés à
leur vérification, et après l'examen qui en est fait, la Compagnie arrête l'état final de
chaque compte.
Lorsque tous les comptes des différentes parties ont été arrêtés, il est formé dans
chaque bureau une carte ou tableau des recettes et dépenses de chaque année pour
établir les produits nets, et c'est sur cette carte générale formée dans un bureau
général chaque année, où sont déposés toutes les cartes particulières, que sont
déterminés les prix des baux des fermes. Cet ordre aussi utile au fermier qu'aux
opérations du ministère des finances s'observe invariablement, depuis
l'établissement des bureaux des comptes fait en exécution de la délibération de la
Compagnie des Indes du 15 juin 1720.
Je ne dois pas oublier d'observer que le bail de Bourgeois, plus connu sous le nom
de bail des restes, formé sur les produits réels de la régie, donna aux fermiers du bail
de Carlier un bénéfice de plus de 6 millions, indépendamment de celui des sous-
fermiers des aides, à qui les cautions de Carlier cédèrent, moyennant un quartier du
produit de la régie, ce qui restait à faire des recouvrements, en sorte que les différents
bénéfices et le produit de la régie de six années, comparés aux six années du bail de
Carlier, qui fut très utile, présentent pour le Roi une perte de plus de 25 millions dans
l'espace de six années.
On peut ranger sous deux époques les baux de la Ferme générale, depuis celui du
1er octobre 1726 jusqu'à ce jour.
La première époque, composée des cinq baux de Carlier, Desboves, Forceville, Larue
et Boquillon, le premier commencé le 1er octobre 1726 et le dernier fini au mois de
septembre 1750, comprend l'espace de trente années.
La seconde époque comprend les baux de Henriet, de Prévost et d'Alaterre, pendant
l'espace de dix-huit années. Je terminerai cette notice par les bases sur lesquelles le
bail de David a été formé et celles qui peuvent être raisonnablement adoptées pour
les baux à venir.
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