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Mémoires > LAVOISIER, Mémoire sur la construction du baromètre à surface plane, 1865.
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4° Il y a une correspondance telle entre la force, la direction des vents et les variations 
du baromètre faites dans un grand nombre de lieux éloignés les uns des autres, 
qu'étant donnés deux de ces trois éléments on pourrait souvent conclure l'autre.

5° Les colonnes d'air qui composent l'atmosphère sont dans un état d'oscillation 
continuelle ; tantôt elles sont plus élevées dans un point, tantôt moins élevées, et 
elles n'arrivent à un état de repos qu'après des espèces d'oscillations.

Ces observations de comparaison ne durèrent que pendant quinze jours. D'autres 
occupations ne permirent pas à M. de Borda de les suivre plus longtemps ; mais, 
frappé de l'importance des résultats qu'on pourrait obtenir en suivant le même plan, il 
témoigna à quelques membres de l'Académie le désir qu'il avait d'entreprendre en 
société un travail suivi sur cet objet, et je m'offris de le seconder dans cette entreprise 
intéressante, ou plutôt de suivre sous lui le plan qu'il avait formé.

Le premier objet à remplir était d'établir, dans un grand nombre de points éloignés de 
la France et même de l'Europe et de l'univers, des baromètres très-exacts, très-
comparables entre eux et avec lesquels on pût observer avec une très-grande 
précision. Nous eûmes, à cet effet, différentes conférences académiques auxquelles 
M. d'Arci (1), M. de Montigny, M. de Vandermonde, M. de Laplace et quelques autres de 
nos confrères voulurent bien assister, et voici ce dont nous convînmes après un mûr 
examen.

DE LA CONSTRUCTION DES BAROMÈTRES.
Le premier point à déterminer était de savoir si l'on construirait à Paris le nombre de baromètres portatifs nécessaire pour les comparer entre eux et les distribuer ensuite aux différents observateurs ; ou bien si l'on enverrait les boîtes, les tubes et le mercure, et si l’on s'en rap- [rapporterait]

(1) M. le chevalier d'Arci étant mort en 1779, la date de ces conférences remonte à une 
date très-antérieure à celle qui est indiquée dans la note minute relative au même 
objet, qu'on trouve plus loin (page 786) ; celle-ci, postérieure à 1790, est l'un des 
derniers écrits de Lavoisier. (Note de l'éditeur.)
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