CINQUIÈME EXPÉRIENCE.
Après avoir ainsi introduit une bulle d'air dans le tube, on a essayé de balancer de
nouveau le baromètre et d'agiter la colonne de mercure, mais la surface n'en est pas
moins demeurée parfaitement plane.
SIXIÈME EXPÉRIENCE.
Après avoir fait ressortir la bulle d'air du baromètre et l'avoir ainsi rétabli à peu près
dans son premier état de perfection, on a introduit à la place une petite bulle d'eau.
Dès qu'elle a touché la surface supérieure du mercure, elle est devenue sur-le-champ
convexe, sans qu'on ait pu la rendre plane par aucun moyen.
SEPTIÈME EXPÉRIENCE.
On a pris un siphon de verre formé de deux tubes, l'un de 15 lignes de diamètre,
l'autre de 1/4 de ligne ; on l’a rempli de mercure, et l'on a observé qu'il se tenait plus
bas dans la petite branche que dans la grosse. On a fait chauffer et bouillir bien
complétement le mercure à plusieurs reprises, à l'air libre dans ce siphon, et l'on a
observé que chaque fois l'effet capillaire diminuait, au point que la différence des deux
surfaces s'est réduite successivement ; mais il ne nous a pas été possible de
ramener le mercure exactement à son niveau.
On pourrait sans doute pousser beaucoup plus loin les expériences, et peut-être
parviendrait-on à ramener dans les tubes capillaires le mercure exactement à son
niveau, et il parait que dont Casbois y est parvenu ; mais il demeure toujours pour
constant, d'après ce que nous venons de rapporter, que l'espèce de répulsion que le
verre paraît exercer sur le mercure dans les tubes capillaires n'est pas due réellement
au verre, mais qu'elle tient, soit à un enduit léger d'eau qui recouvre le verre, soit aux
particules d'eau contenues et combinées dans le mercure.
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