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Mémoires > LAVOISIER, Mémoire sur la combustion des chandelles dans l'air atmosphérique et dans l'air éminemment respirable, 1862 (1777).
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s’est éteinte. On conçoit que le mercure est descendu d’abord fort au-dessous de la 
marque par l’effet de la chaleur et de la dilatation de l’air contenu sous la cloche ; 
mais, lorsque la lumière a été éteinte et que les vaisseaux ont été parfaitement 
refroidis, il est revenu assez exactement à la marque qui avait été faite avant 
l’introduction de la bougie ; je dis assez exactement, parce qu’il est impossible de 
répondre de très-petites différences dans cette expérience, attendu que, pour peu 
qu’on incline plus ou moins la cloche, pour peu que quelques circonstances varient 
en la redressant ou autrement, il peut en résulter de petites erreurs dans la hauteur 
du mercure.

Ce n’était pas assez que de m’être assuré que la combustion d’une bougie 
n’occasionnait pas de diminution sensible dans le volume de l’air, il fallait encore 
déterminer l’état de l’air après la combustion et les changements qui lui étaient 
survenus : j’ai introduit en conséquence sous la même cloche, et dans le même air 
dans lequel la bougie venait de s’éteindre, une petite couche d’alcali fixe caustique en 
liqueur ; aussitôt le volume de l’air a commencé à diminuer, et il s’est réduit de 26 
pouces cubiques à 23 pouces 1/5, c’est-à-dire que la diminution a été presque d’un 
neuvième du volume originaire de l’air ; en même temps, la portion d’alcali caustique 
que j’avais introduite sous la cloche est devenue susceptible de faire effervescence 
avec les acides, ce qui m’a prouvé que la diminution de volume avait été occasionnée 
par la combinaison de l’acide crayeux aériforme avec l’alcali. J’ai acquis, à cet égard, 
un complément de preuves très-satisfaisant, en introduisant sous la même cloche un 
peu d’acide vitriolique : cet acide s’est combiné avec l’alcali, en faisant une 
effervescence assez vive ; en même temps l’acide crayeux aériforme qui avait été 
absorbé s’est dégagé de nouveau, et le mercure est redescendu assez exactement 
jusqu’à la marque que j’avais faite sur la cloche.

Quoique cette expérience fût parfaitement concluante à quelques égards, elle ne l’était 
pas encore suffisamment à mes yeux, relativement à la diminution du volume de l’air 
par la combustion, et il restait encore, sous ce dernier point de vue, quelque chose à 
désirer : en effet, il ne s’agissait que d’avoir incliné un peu plus ou un peu moins la 
cloche,

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