ce que j'ai rassemblé sur l’existence d'un fluide élastique fixé dans quelques
substances, et sur son dégagement ; quoique cet ouvrage ait été fait le dernier,
l'espèce d'intérêt que les savants semblent prendre, dans ce moment, à cet objet, et
les recherches qui se multiplient de toutes parts, auraient été sans doute un motif
suffisant pour me déterminer, et je n'ai pas besoin d'en chercher d'autre. Je me
proposais de faire entrer dans ce volume des détails beaucoup plus étendus sur la
précipitation des métaux dissous dans les acides, et sur l'augmentation considérable
de poids qu'ils acquièrent dans cette opération ; mais la nécessité d'approfondir
auparavant la nature des acides eux-mêmes, de connaître les principes dont ils sont
composés, les cas où ils se décomposent, etc. m'a arrêté, et j'ai senti que j'avais
beaucoup de choses à faire précéder ; c'est par ces motifs et d'autres semblables
que j'ai également différé la publication de mes expériences sur la fermentation en
général, et sur la fermentation acide en particulier.
Ce premier volume sera, à ce que j'espère, suivi de plusieurs autres, et j'y ferai
successivement entrer une suite d'expériences déjà nombreuses, et que je me
propose d'augmenter encore : 1° sur l'existence du même fluide élastique dans un
grand nombre de corps de la nature, où on ne l'a pas encore soupçonné ; 2° sur la
décomposition totale des trois acides minéraux ; 3° sur l’ébullition des fluides dans le
vide de la machine pneumatique ; 4° sur une méthode de déterminer la quantité de
matière saline contenue dans les eaux minérales, d'après la connaissance de leur
pesanteur spécifique ; 5° sur l'application de l'esprit de vin mélangé d'eau, dans
certaines proportions, à l'analyse des eaux minérales très compliquées ; 6° sur la
cause du refroidissement qui s'observe dans l'évaporation des fluides ; 7° sur
différents points d'optique dont j'ai eu occasion de m'occuper dans un mémoire relatif
à l'illumination des rues de Paris, ouvrage que l'Académie a bien
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