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Ouvrages > LAVOISIER, Traité élémentaire de chimie, 1864 (1789).
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La chimie marche donc vers son but et vers sa perfection en divisant, subdivisant, et 
resubdivisant encore, et nous ignorons quel sera le terme de ses succès. Nous ne 
pouvons donc pas assurer que ce que nous regardons comme simple aujourd'hui le 
soit en effet : tout ce que nous pouvons dire, c'est que telle substance est le terme 
actuel auquel arrive l’analyse chimique, et qu'elle ne peut plus se subdiviser au delà, 
dans l'état actuel de nos connaissances.

Il est à présumer que les terres cesseront bientôt d'être comptées au nombre des 
substances simples ; elles sont les seules de toute cette classe qui n'aient point de 
tendance à .s'unir à l'oxygène, et je suis bien porté à croire que cette indifférence pour 
l'oxygène, s'il m'est permis do me servir de cette expression, tient à ce qu'elles en sont 
déjà saturées. Les terres, dans cette manière de voir, seraient des substances 
simples, peut-être des oxydes métalliques oxygénés jusqu'à un certain point. Ce n'est, 
au surplus, qu'une simple conjecture que je présente ici. J'espère que le lecteur 
voudra bien ne pas confondre ce que je donne pour des vérités de fait et d'expérience 
avec ce qui n'est encore qu'hypothétique.

Je n'ai point fait entrer dans ce tableau les alcalis fixes, tels que la potasse et la 
soude, parce que ces substances sont évidemment composées, quoiqu'on ignore 
cependant encore la nature des principes qui entrent dans leur combinaison.

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